vendredi 29 février 2008

Voyage Grandioise !


Petite photo de voyage en attendant de réussir à en mettre d'autres sur Picasa !

Photos en ligne

Après les longs discours, voici les jolies photos (sur mon album Picasa).
Enfin, si j'arrive à résoudre des petits problèmes de connexion avec les services Google.
Finalement, le fait d'être au plus près de cette big company n'arrange rien !

En attendant, je pourrais toujours vous narguer avec mon bronzage !
Aujourd'hui j'ai même pris un coup de soleil sur les mains... il faut dire que j'ai fait un tour de vélo d'une cinquantaine de kilomètres avec un temps merveilleux, dans un décor de rêve... Il me semble que la Californie a pas mal d'atout ; notamment la nature à deux pas de la ville, ça change de New York !

Tout va toujours très très bien. J'ai totalement décomplexé de ne pas travailler depuis plusieurs mois et c'est vraiment le PIED !

Dès que je peux, je mettrai en ligne de nouvelles photos, mais j'ai tellement à faire ici qu'il faudra attendre un peu ;-)

Bisous

mardi 26 février 2008

Usa by rail - Chapitre 3 : A bord du « California Zephyr »

23-24-25 Février 2008
Me voilà de nouveau dans un train. Après 3 jours de déambulation dans les rues de Chicago j’ai retrouvé le confort des Amtrak. Cette fois-ci, j’ai pris de la hauteur. Le train ressemble plus à un énorme paquebot comme ceux que l’ont voit transiter à Niolon, cette adorable petite calanque près de Marseille (Thierry ne dira pas le contraire). L’embarquement ressemble quant à lui à celui d’un avion. Check des tickets. Attente dans une salle. Retard. Puis enfin ouverture de la petite barrière… l’excitation est proche de celle ressentie la première fois que j’ai pris l’avion ! Je suis dans les premiers à atteindre notre gros navire ; idéal pour choisir une place à la fenêtre, avec du recul et si possible propre pour les photos. Parfait : je trouve la place qu’il me faut. Un message nous informe que le train va être presque complet dans quelques arrêts. On nous demande de ne pas nous étaler sur les places voisines. Alors cela, ça ne va pas être facile ! Par chance je constate que le repose jambes du siège côté couloir est manquant. Je m’empresse de le signaler au contrôleur. C’est ainsi qu’un petit papier signalant le problème va m’assurer ma tranquillité et me permettre de prendre toutes mes aises… Tout commence très bien !
Avant de démarrer avec une heure de retard, nous faisons connaissance avec les voisins. Je suis le seul de ce côté du wagon à aller jusqu’au bout. Deux américains d’origine mexicaine voyagent pour retrouver de la famille. L’un d’entre eux a peur de l’avion et n’aime pas le bus, voilà deux bonnes raisons pour voyager en train ! Un jeune, américain aussi, qui va faire du snowboard vers Denver et un anglais en vacances.
Nous nous trouvons dans la dernière voiture. Que rêver de mieux pour prendre des photos et faire de petites vidéos à travers la fenêtre donnant sur la voie ! L’anglais est un photographe amateur. Il est à la fenêtre d’en face. Peut-être échangerons nous nos photos à la fin ?!
Au bout de quelques dizaines de minutes, je ne peux résister à la tentation d’aller visiter cette fameuse voiture au toit vitré. Quel spectacle ! Je me vois déjà dans les Rocky mountains… Cette voiture est fabuleuse. Le bar se trouve en dessous. Des sièges sont disposés face aux fenêtres : le top !
On discute un peu plus avec le jeune américain qui, les larmes aux yeux, m’informe qu’il s’est fait voler toutes ses affaires à la gare de Chicago alors qu’il dormait. Le plus triste, c’est qu’il fait se voyage pour changer de vie après sa rupture avec sa copine qui a eu du mal à supporter la perte de son bébé avant terme. Sympa comme entrée en matière. Et à part ça ? Tu fais quoi de beau dans la vie ? Je peux tout faire. Je suis sûr que je trouverais du boulot là-bas, it’s easy…
L’anglais quant à lui annonce avec un grand sourire et un air totalement soulagé qu’il est divorcé ! Pourquoi est-il si heureux ? Et bien grâce au divorce ils ont vendu la maison il y deux ans et depuis il voyage dès qu’il peut et réalise tous ses rêves… Actuellement il débute un trip de plus de 10 semaines qui va l’amener en Argentine et jusqu’à l’Antarctique. Il était en Arctique au printemps, alors il veut voir ce qu’il se passe de l’autre côté ! Je crois que l’on va bien s’entendre…
Pendant que nous bavardons, le paysage campagnard s’étale devant nous sous un généreux soleil. Le froid a également sa place ici à en croire l’aspect glacé de la petite couche de neige délicatement répandue sur les champs. Le paysage est loin d’être bocager. Nous sommes clairement face à des open fields. Merci encore à Corinne pour sa leçon en terre normande (qui date maintenant !).
J’adore la position en duplex qui donne une vue splendide. Je pense que la hauteur du train est supérieure à nos Tgv à deux étages. En fait, je crois que je commence à m’habituer à voir que tout est plus grand ici.
Après un beau couché de soleil, la nuit a pris le relais, dans un grand ciel forcément ! Mon voisin et moi avons posé – enfin – nos appareils photos. 

Lune Orange. Ca plairait à notre amie l’adoratrice de l’ex-futur-probable-3ème homme !
Je peine à imaginer que je traverse l’Amérique du Nord. Ce soir, à table avec Mike & Nadine (prononcer « naidine ») je suis rassuré : le paysage que nous ne voyons pas cette nuit n’a rien d’extraordinaire puisqu’il ne s’agit que de grands champs et de fermes (certainement grandes elles aussi évidemment). Malgré la nuit, je parie que ce sont des open fields ! Je résiste – un peu – à la tentation de vous dresser le portrait de se couple recomposé très cool. Elle n’avait jamais repris le train depuis qu’elle était toute petite, malgré ses nombreux voyages un peu partout (Inde, Népal, Nord de l’Afrique, Europe). C’est incroyable. Je pense que je peux traverser tous les pays du monde avec les rencontres faites à bord des trains et dans les auberges. Je me régale ! Lui, ingénieur chez John Deere (vous savez, les gros engins verts qui se promènent dans les champs) ne semble pas du tout branché par un séjour en Inde, pays pauvre et sale… après tout, chacun son truc ! Ils partent pour une semaine de ski dans un « Resort » au sud de Denver dans les Rocheuses. Il a l’air vraiment passionné au point d’avoir un paire de ski spéciale pour les sapins, une autre pour la poudreuse profonde, et une autre pour le reste… J’avoue que tout cela me donne bien envie de skier, mais je pense qu’on ne peut pas tout faire…! Très vite nous parlons du Grand Canyon et l’idée du ski disparaît aussitôt. Il me donne des conseils et des adresses pour descendre à l’intérieur du Canyon. Ca semble pas mal du tout ce petit coin.
Une annonce. On nous rappelle de ne pas oublier de changer d’heure. Nous reculons d’une heure. Heure d’hiver ? Heure d’été ? Ne cherchons pas à comprendre. C’est bien l’hiver car on aperçoit encore de la neige lorsque des réverbères l’éclaire. En tout cas cette fois ci je ne me ferais pas avoir comme lors de mon arrivée à Chicago où je pensais que nous avions plus d’une heure de retard (cf. épisode #1). Un autre changement aura lieu avant la côte Ouest pour atteindre 3 heures de décalage avec l’Est, soit 9 heures avec l’Europe. J’ai compris il y a peu la raison pour laquelle l’heure est annoncée avec une précision de fuseau sur les grandes chaînes de télé. Par exemple : E.T. veut dire East Time et non Téléphone Maison (sinon ce serait T.M. pardi !).
En tant français que chanceux, je persiste à dire que j’ai une chance de coq ! La lune est pratiquement pleine. Le ciel est dégagé. Même la nuit il y a des choses à voir par la fenêtre…
Quelques arrêts en rase campagne. Quelques petites villes qui surgissent de nul part. Et bientôt l’aube qui apparaît derrière nous. Je ne peux plus rester en place même s’il n’est que 5 heures et demi, heure locale !
Direction le lounge et ses baies vitrées. La plupart des gens dorment encore alors que la couleur rouge orangée éclaire la campagne désertique. Le train dérange plusieurs familles de biches qui se mettent à courir sous nos yeux. Quel beau dimanche matin !
Denver. Ville située au pied de la montagne. On la devine au loin après des dizaines (centaines) de kilomètres de plaines. Arrivée en marche arrière dans cette étrange gare où nous attendent des laveurs de vitre, des tuyaux pour remplir les réservoirs ainsi qu’un camion citerne chargé du précieux fuel dont on aura tant besoin pour grimper les côtes. Par moment on a du mal à croire qu’on est aux Etats Unis, tant certaines choses paraissent archaïques : Quand le contrôleur descend sur les voix pour changer les aiguillages afin d’arriver sur le bon quai, son collège ayant ouvert la porte arrière et guidant le conducteur à l’aide de son talkie walkie. Heureusement qu’il ne fait pas trop froid. Finalement ça ne fait pas de mal un peu d’air pour enlever l’odeur de la nuit ; je ne sais pas combien de paires de pieds ont dormi ici, mais ils se sont bien fait sentir. Les miens, bien évidemment, ont activement participé à ce collectif !
Nous apprenons que nous avons déjà 2 heures de retard sur l’horaire normal. Il est fort probable que nous prenions davantage de retard en montagne à cause de l’importante couche de neige qui devrait nous ralentir. Mais notre agent de bord me rassure, je vais adorer le paysage et tous les animaux sauvages que je vais voir, y compris des ours et des aigles… Je vais tâcher d’ouvrir l’œil !
Petite toilette avant les montagnes. Je profite du dressing room, normalement réservé aux Women, mais je ne vois pas pourquoi les hommes devraient se changer dans les minuscules toilettes !
Me voilà rafraîchi et changé. Ca fait du bien. Le train attaque la montée et nous commençons à voir les quelques buildings de Denver se détacher au fond de la vallée. Les roches sont de plus en plus rouge. Il y a un peu de neige et le soleil semble vouloir nous suivre, malheureusement accompagné de nuages… Les premiers tunnels, les premiers grands virages impressionnants, les premiers gros rochers, et au loin d’autres montagnes qui semblent prises au piège dans les nuages. J’espère que nous n’allons pas dans cette direction ! 
La région est vraiment désertique. On se demande comment ils ont fait pour construire une voie ferrée dans un tel décor. Oh, un barrage au loin ! Une route et quelques constructions au détour d’un virage. Pas de vie. Le ruisseau est complètement gelé. On grimpe toujours ! J’apprécie vraiment de pouvoir taper sur mon clavier tout en regardant le paysage confortablement installé dans un siège face à la fenêtre… Mais mon livre de leçons d’anglais attend toujours que je m’occupe de lui : je ne l’ai pas ouvert depuis New York ! Dur dur d’avoir toujours des devoirs de vacances. Et puis zut après tout, je fais ce que je veux. Je dirais que j’étais malade dans le train et que je ne pouvais pas lire !
Ma voisine lit un petit livre donnant les conseils de dieu pour améliorer sa vie. Une phrase par page… « Le meilleur moyen d’avoir du succès dans la vie, c’est de donner aux autres » avec une explication de texte en bas de page écrite trop petite pour que je la déchiffrasse discrètement. Première fois qu’elle prend cette ligne de train. Je sais juste qu’elle fuit son amant car ce dernier est accouru sur le quai pour lui apporter quelques papiers qu’elle semblait avoir oublié. Annonce du contrôleur et aussitôt elle descend à la porte où je me trouve : « Mais qu’est-ce que tu me veux ? Si je pars c’est pour ne plus te voir ! ». Agréable de se trouver au milieu de leur conversation. « But I love you ! Combien de temps pars-tu ? Vas tu revenir ? » … « Je t’appellerai peut être, si tu arrête justement ce genre de comportement. Maintenant je me casse et je ne veux plus te voir ! ». Heureusement que l’accès dans le train lui était interdit. Il avait déjà réussi à passer le barrage pour se rendre sur le quai ; je suis sûr qu’il était prêt à monter avec nous (enfin, avec elle !) sans bagages… Je n’ose imaginer la scène ! En tout cas maintenant j’espère que son petit livre lui fait du bien. Au moment même où j’écris cette phrase, elle veut me demander quelque chose… je crains un instant qu’elle comprenne le français et quelle vienne de lire ces quelques lignes. Non, elle me demande simplement si elle peut aller sur Internet pour télécharger une chanson qu’elle a oublié de mettre sur son Ipod. Je lui explique gentiment qu’en plein milieu de cette montagne et de cette forêt, il me serait très difficile de trouver une connexion Wifi ! Ah ces américains, toujours aussi surprenants ! Toutefois, je ne me moquerais pas trop car on m’a raconté hier soir qu’avec un téléphone portable on peut aller sur le net avec un très bon débit permettant même les vidéoconférences en rase campagne… alors c’est peut être loin d’être une hérésie. 
Les premiers flocons font leur apparition. Nous montons encore et toujours en nous dirigeant droit dans les nuages ! Cette ambiance donne un petit air de Népal… Un message à peine audible nous informe qu’un train est bloqué dans un tunnel un peu plus loin sur notre route. Nous allons devoir attendre que la voie se libère. Espérons que la neige ne se mette pas à tomber plus fort et nous bloque sur place… Vraiment étonnant ce voyage au milieu de nul part. Et dire que nous sommes au cœur des Usa !
Annonces après annonces, notre train peine à prendre de la vitesse. En plus des croisements avec d’autres trains qui prennent du temps, notre convoi reste bloqué pour cause de rochers sur la voie. Il faut attendre près d’une heure et demi avant de repartir. Des wasabis gambadent tranquillement sous nos yeux pendant cette longue attente. On m’avait dit que je verrais des animaux, mais je n’imaginais pas en voir autant ! Des biches et des cerfs surdimensionnés se laissent admirer à chaque virage. On peut apercevoir ici où là quelques aigles à l’allure fière. Je n’ose dire une fois de plus que leur taille est impressionnante !
Nous traversons tranquillement les montagnes enneigées aux rouge roches. Le paysage est vraiment beau ; nous venons de faire la rencontre de la rivière Colorado près de sa source.
Le retard de notre paquebot atteint maintenant les 4 heures. Sur un voyage de plus de 50 heures, on ne chipotera pas ! Ce qui est dommage c’est que la nuit tombe avant la sortie montagnes.
Il est bientôt l’heure d’aller manger avec mes nouveaux amis, nouveaux car depuis Denver il y a eu pas mal de changements de tête ! Ce soir, je mange avec Etna et David qui viennent de faire connaissance. Etna, c’est celle qui lit les guides des paroles de Dieu. Elle a l’air plutôt rigolote. David, lui, est un entrepreneur qui a des magasins consacrés à la vente de panneaux solaires. Il adore voyager en train pour rencontrer des gens et discuter. Bien sympa !
Arrivé à Salt Lake City vers 3h30 au lieu de 23 heures. Pas mal de gens descendent. Je referme l’œil…
6h20 : je devine grâce à la lune que nous sommes en plein désert. Je réalise que je n’ai pas encore changé d’heure pour me caller sur Pacific Time. Je comprends pourquoi il ne fait pas encore jour, pour autant, je n’ai plus sommeil. Je décide de prendre mes affaires pour m’installer comme hier matin dans la voiture lounge. Quelle bonne idée : j’assiste au spectaculaire lever de soleil en plein désert et au bord d’un lac salé. Le train commence ensuite une lente montée qui nous permet de jouir d’une vue panoramique digne des plus grand Western ! Je crois que je suis plus épaté par ce paysage que par celui des montagnes, qui, hormis certains canyons sensationnels, ressemblait pas mal à d’autres montagnes. Les appareils photos se réveillent avec le soleil. Tout le monde admire ce décor naturel et éblouissant. Le contrôleur, puis le barman, passent nous donner quelques infos sur ce merveilleux coin. Finalement on a vraiment de la chance car d’ordinaire le train passe par ici en plein milieu de la nuit ! Une raison de plus pour toujours voir le bon côté des choses…
Nous attendons maintenant la traversée d’une petite ville victime d’un fort tremblement de terre la semaine dernière (6.2 sur l’échelle de Richter : ce fût un choc violent paraît-il). Pendant ce temps nous traversons une région désertique avec des montagnes de chaque côté d’une immense plaine. La neige renforce l’aspect mystérieux du Névada…
Tellement mystérieuse cette région, que je n’ai pas vu passer cette ville qui a tremblé. Je ne devais pas regarder du bon côté ! Maintenant nous sommes au cœur de la région des mines d’or. Le contrôleur endosse sa casquette de guide pour me faire une conférence privée sur cette vallée. Une de ses particularités réside dans le fait que sa géographie ressemble à un bol. L’eau qui descend des montagnes ne retourne jamais à l’océan. Elle stagne dans des lacs salés qui s’évaporent en été. La seule source d’humidité vient de la neige en hiver. La saison estivale semble être particulièrement sèche même s’il y fait froid la nuit, notamment du fait de l’altitude. D’après mon altimètre, le plateau est à environ 1300 mètres et les sommets doivent atteindre les 3 ou 4000 mètres. Nous sommes certainement un peu redescendu car il n’y a plus de neige. Je découvre alors cette végétation qui ressemble à la garigue dans un décor digne des photos que j’ai pu voir de la Mongolie. Je guète pour apercevoir une yourte… on ne sait jamais ! Il semble toutefois plus probable de voir une antilope, mais ça, c’est seulement pour ceux qui ont une grande chance de coq… 
Plusieurs arrêts en rase campagne, ou plutôt en ras désert nous font prendre encore plus de retard. 4 heures 20, puis 5 heures… Dans la voiture lounge nous plaisantons pour savoir si nous aurons le droit à une nuit supplémentaire dans le train. Les agents Amtrak sont bien incapables de nous donner des précisions. Il faut attendre le prochain arrêt pour en savoir plus. Plus de 5 heures séparaient Elko de Salt Lake City et maintenant il faut compter plus de 3 heures (hors retards) pour atteindre Winnemucca. C’est alors que nous regardons tous nos horaires et nos montres… petit calcul rapide en tenant compte du changement horaire bien sûr… 6 heures de retard ! Qui dit mieux ? Je crois que nous sommes tous d’accord !
Complètement détendu, je me fous éperdument de l’horaire de notre train. Je me souviens des mes 2 ans de trajets quotidiens à bord du TER Lyon – St Etienne où chaque minute était comptée. J’apprécie d’avoir changé de ligne !
Le paysage qui défile est vraiment surprenant. Rien. Le désert. Tout à coup une voiture, une maison, des vaches, puis de nouveau plus rien. Aujourd’hui à part les futurs burgers (gros bovins noir) pas d’autres animaux au programme. Je n’arrive pourtant pas à me déscotcher de la fenêtre. Je me fais de nouveaux amis. René, prof de danse philippin arrivé aux Usa il y a 4 mois a tenté de vivre dans les rocheuses mais le froid lui a fait reprendre le train vers San Francisco où les températures sont plus supportables. Dur pour ce fumeur d’attendre plusieurs heures entre deux arrêts authentifiés « pause cigarette ». 
Je suis surpris par le nombre de personnes âgées à bord. Je pense que mon dicton n’est pas valable ici (Les voyages forment la jeunesse … et déforment la vieillesse !). J’échange quelques mots avec une américaine et sa maman âgée. Je leur prête mon guide et ma carte des Etats-Unis. Nous devenons aussitôt amis. Elles restent également tout l’après midi devant la fenêtre et semblent apprécier ces montagnes. Oui, tiens, nous avons repris de l’altitude. La neige refait son apparition. Encore un changement de décor !
Nous arrivons enfin à Reno avec nos 6 bonnes heures de décalage horaire. Plein de monde sur le quai. Le train qui commençait à devenir aussi désertique que le paysage que l’on traverse va donc de nouveau faire le plein. Des nouvelles têtes. Ces gens viennent d’une station de sports d’hiver où l’on trouve beaucoup de Casino (nous sommes encore au Nevada où les jeux d’argent sont autorisés, ce qui n’est pas le cas ailleurs). 
Mon ami pompier termine son voyage ici. Il débutera dans quelques jours une nouvelle saison de 9 mois au service du gouvernement fédéral pour éteindre les feux un peu partout, voire même pour intervenir sur toute autre sorte de désastre si nécessaire. Il vient de se marier. Sa femme le rejoindra dans plusieurs semaines. En fin de saison ils repartiront vers l’Est pour les 3 mois sans activité. En véritable expert, il m’a fait un cours à l’aide de sa carte bien détaillée sur les forêts du Nevada et de Californie. Bien entendu, ce sont les plus grandes…
Redémarrage de notre navire. Nous constatons qu’un guide volontaire du parc national est monté à bord afin de nous faire partager tout son savoir au sujet des choses qui nous entourent. Ca ne durera pas trop longtemps car la nuit va bientôt tomber. Pour notre plus grand bonheur car nous avons droit à un coucher de soleil extraordinaire entre sommets enneigés, sapins et petite rivière montagnarde… un vrai délice !
David (vous vous souvenez, j’ai mangé avec lui hier soir !) et moi bavardons beaucoup depuis ce matin. Il est parti un moment jouer aux cartes avec Etna qui cherchait à tout prix un partenaire. Merci car elle ne me lâchait plus ! Devant ce fabuleux spectacle que nous offre le soleil avant de tirer sa révérence, il tient à m’offrir une bière. Nous parlons un peu plus en détail de son activité. C’est très intéressant. Il ouvre des boutiques pour vendre toutes sortes de produits liés à l’énergie solaire. Ca marche fort car il compte actuellement 19 magasins et il a une dizaine de rendez-vous la semaine prochaine pour en ouvrir d’autres. Tout le monde l’appelle. Tout simple, il ne semble pas courir après l’argent. Il a trouvé un bon créneau et il semble heureux de contribuer à « sauver la planète » ! Par la plus grande des coïncidences, je viens de regarder le reportage d’Al Gore sur la planète en danger. C’est vraiment étrange car pendant que je regardais ce film, je ne cessais d’avoir un œil tourné vers l’extérieur et je voyais défiler un désert bien sec. Peu après arrive cette discussion sur l’énergie solaire. Nous constatons au même moment que de nombreuses maisons sont équipées de panneaux solaires dans la petite station que l’on traverse… Bon signe pour son business ! Il faut savoir que la plupart des états ainsi que le gouvernement fédéral proposent des réductions d’impôts à ceux qui se lancent dans le solaire. Rien de tel que des dollars pour faire changer les comportements.
Et pourquoi pas une telle boutique en France ? Je ne connais pas ce secteur, mais je ne pense pas que l’on puisse trouver l’équivalent : un magasin qui propose des équipements pour le chaud, le froid, la conservation, les recharges des téléphones portables, les capteurs solaires portatifs, sur sac à dos… etc… ! Il me note son adresse mail ainsi que l’adresse de son site pour que j’aille y faire un tour. Il est très intéressé par toute personne qui voudrait sérieusement se lancer dans l’aventure en France. A vous de jouer !
Le cycle du soleil rythme la vie à l’intérieur de notre « Superliner ». La nuit a rapidement fait retourner tout le monde à sa place. Nous faisons de même pour nous reposer un peu après tant d’heures de contemplation et de bavardages !
Colfax. On nous informe clairement que seules les personnes descendant à cet arrêt peuvent s’approcher des portes… ok, je reste assis ! « Porte numéro 5 pour les voitures-cabines situées à l’avant. Numéro 11 pour les « coach ». Le train stoppe alors qu’on ne semble pas être dans une gare. On repart vite pour s’arrêter quelques dizaines de mètre plus loin. C’est là que je comprends tout : il n’y a pas de quai ; ils font descendre les gens à côté de la barrière d’un passage à niveau ! Pire que l’Inde ce coup là ! Sauf que là-bas, dès que le train ralenti, les gens sautent d’un peu partout là où ça les arrange… au moins, c’est pratique !
8:12 Mon voyage va se terminer dans 3 heures. Enfin, la charmante nouvelle « agente » de bord nous a bien fait savoir que c’était une prévision et non une promesse – Rires dans le wagon !
Je sens que je vais avoir du mal à quitter ce train, véritable lieu de vie pendant plus de 2 jours. Malgré le fait que je rêve d’un lit pour tout simplement m’allonger à plat sans me bloquer soit la nuque, soit les jambes, soit les deux à la fois… je me sens bien à bord ! Les têtes autour de moi ont beaucoup changé, mais j’échange encore de nombreux sourires et des petites phrases avec des voisins. Pas les nouveaux. Ceux qui sont montés à Reno ne sont pas dans la même dynamique. Il faut les comprendre, ils ont poireauté 6 heures avant que le train arrive et peu de temps après qu’ils embarquassent, la nuit est tombée ! Ils n’avaient qu’à partir de Chicago après tout…
Je commence à rassembler mes affaires et à faire mon petit ménage. Plus besoin de mes tatanes marocaines. Je vais mettre mes chaussures maintenant. Quant à mon livre de leçons d’anglais, il sera tout de même mieux au fond du sac. J’ai mieux à lire pour l’instant : San Francisco, TOP 10… et l’aventure continue !

--- bientôt sur vos écrans, les dernières minutes du voyage, les premières images de la ville, et toujours la miss Etna !

Usa By rail - Chapitre 2 : CHICAGO au bord de l’eau

Froid, grand, beau, ou plutôt glacial, grandiose, magnifique !
Quelle étape mémorable… Au bord d’un lac sans rive en face (mais où est donc la suisse ?), avec de gigantesques artères dédiées aux reines de la ville (les voitures bien sûr !) et surtout des gratte-ciels qui semblent faire la course vers le ciel… le tout dans un froid polaire.
Avant d’arriver, je me demandais qui allait gagner entre le soleil et la neige (cf. épisode #1). Et bien avec ma chance de coq à votre avis ? Le soleil bien sûr ! Fort de l’expérience New Yorkaise*, je ne réfléchi pas : je pose mon sac à l’auberge et hop, je grimpe au 103ème étage de la Sears Tower, la plus grande des Usa ! Equipé de même coupe vent que lors de notre trek népalais, le bonnet vissé sur la tête, l’écharpe autour du cou et les gants bien serrés, j’étais prêt à affronter le vent froid. Quelle ne fût pas ma surprise une fois arrivé en haut lorsque je réalisas que le 103ème étage n’était pas une terrasse… nous étions à l’intérieur, bien au chaud derrière des vitres. Ce n’est pas l’idéal pour les photos tout ça, mais bon : ils vendent des cartes postales après tout !
(* clin d’œil à Sylvette & Sabine : cette fois-ci ma batterie était rechargée !)
Découvrir une ville par le haut est une expérience magique. J’avais fait connaissance avec Basel en haut d’une roue, il y a quelques années déjà, et je garde l’impression d’un tour de magie, mais cette fois-ci c’était vraiment géant. Le lac gelé au pied des tours laisse tout simplement sans voix. Enfin, ça ne m’a pas empêché de tchatcher une bonne demi heure avec Bruno, un Allemand qui terminait ses vacances. Pratique d’avoir tout sous les yeux pour m’indiquer les bons coins à visiter ! Ses conseils ont bien complétés ceux de Ben, Bar tender à Sheep Station, qui a habité cette citée lacustre durant 2 ans. Je comprends mieux ce qu’il voulait me dire lorsqu’il m’expliquait que Chicago a eu « la chance » d’avoir un grand incendie le siècle dernier ; cela leur a permis de faire une planification urbaine faisant la part belle aux voitures. Le spectacle est aujourd’hui impressionnant vu d’en haut avec des coulées jaunes et rouges ininterrompues.
J’ai passé beaucoup de temps sur le toit de Chicago. J’ai rêvassé, frissonné, j’étais émerveillé, sous le charme… Ah ! les vivent les vacances ! Je sais que certains n’aiment pas les grandes villes, préférant passer du temps en montagne, au grand air. Mais lorsqu’on voit une telle mise en scène, je pense que ça ne peut laisser indifférent. Etes-vous déjà monté en haut de la Bastille à Grenoble ? De la tour Effel à Paris ? De la mosquée à Dehli ? De Fourvière à Lyon ? Ces vues sont déjà très chouettes, certes, mais je me demande si la Sears Tower n’est pas encore mieux que l’Empire State Building… Il faudra que j’y retourne !
Outre le fait que le soleil rayonnasse, je m’aperçût lors de ma redescente que mon ticket, acheté à prix réduit à l’auberge, n’avait pas été contrôlé… ce qui me permettra d’y retourner à l’œil pour m’en remettre plein les yeux ; c’est tout vu !
De retour au niveau du lac Michigan, je commence ma découverte de cette ville qui voit les choses en grand.
Il fait froid. Très froid même. Difficile de sortir les mains des poches pour prendre une photo. J’évite à plusieurs reprises de chuter à cause des plaques de glace et à force d’avoir la tête en l’air, tellement émerveillé par les gratte-ciels. Je pense que tous les architectes devraient venir faire un tour à Chicago. C’est remarquable. D’autant plus que, davantage qu’à New York peut-être, les immeubles sont vraiment très près les uns des autres.
Je m’approche du lac. Incroyable : il est plein de glace ! Ca change du lac Léman. Papa adorerait prendre des photos au bord de l’eau… Ajouté à la vue, un étrange bruit surgit de l’eau. Des craquements. On se croyait dans un documentaire consacré aux glaciers de l’Antarctique ; il ne manque plus que les ours polaires et les pingouins. Et bien justement, parlons de pingouins… on peut en trouver à Chicago ! Je vous assure… et ce sont certainement les plus grands du monde. En tout cas, ils se trouvent dans le plus grand aquarium intérieur au monde. Géant, spectaculaire, magnifique… que dire d’autre ? Je n’ai vraiment pas été déçu par cet édifice à l’intérieur duquel la scénographie est impeccable. Rien à redire, si ce n’est : allez y ! Un bémol tout de même concernant le grand show à l’américaine (normal, je baigne pour le coin !) avec les dauphins. Pauvres bêtes. Ils paraissent si sympas. Mais s’ils dansent devant nous, est-ce vraiment parce qu’ils sont heureux ?
Sur les conseils de Ben, je me rends vers le sud à l’Université de Chicago. Immense domaine accolé à un immense hôpital. Ambiance calme et studieuse au sein de bâtisses modernes et anciennes ainsi que plusieurs chapelles et églises, of course. Je me permets de pousser la porte d’un vieux bâtiment. On se croirait dans l’école d’Harry Potter. C’est étrange ! Personne ne me demande rien. Je peux prendre des photos, mais je n’ose tout de même pas abuser. Nouvelle tentative dans un bâtiment ultramoderne. A voir la cafétéria top classe et le public qui s’y trouve, je pense que cette Université n’est certainement pas accessible à tout le monde…
Je quitte cet endroit trop studieux pour un vacancier et me dirige vers le lac. Le froid est encore bien présent. Une véritable banquise a recouvert les bords du lac. En fait les courants venant du large poussent avec force (et beaucoup de bruit) les plaques de glace flottant à la surface formant ainsi des tas de morceaux de glace éclatants. Après Harry Potter, j’ai l’impression d’être arrivé au pays de Superman et de la cryptonite !
Je décide de courir un peu pour me réchauffer. En plus je sais que j’ai trois jours de trains qui suivent, il faut donc que je me dégourdisse au maximum. De toute façon, même si le glacial air marin fait tout pour m’en dissuader, je ne peux me résoudre à quitter ce paysage splendide avec, en toile de fond, les fameux gratte-ciels de Chicago. Le spectacle de la nature associé à celui de la folie humaine a quelque chose d’irréaliste. Mais où suis-je ?!
Après près de 2 heures au bord de l’eau (ou plutôt de la glace) je prends enfin place dans un bus chauffé. Direction Chinatown afin de poursuivre le dépaysement et la déconnection. Une assiette (énorme) de riz sauté au poulet et un brulant thé vert me donnent suffisamment d’énergie pour repartir et nourrir mon intense curiosité.
Visite d’une rue commerçante sans aucun intérêt. Pas la tête au shopping. Ma carte visa est ravie de se reposer. La nuit va bientôt tomber. Cap sur la big tour pour mon tour d’ascenseur gratuit. Comme deux jours avant l’émotion est forte. Les lumières mettent progressivement en évidence les grandes avenues. Les immeubles s’y mettent à leur tour. Il fait maintenant nuit noire. C’est grandiose !
Guidé par mon instinct de photographe amateur, je prends la ligne 176 jusqu’à terminus, le planétarium. Je suis seul à bord. La discussion avec le chauffeur démarre en même temps que le bus. « Good idea ! » « La vue sera très belle de là-bas ! » Il m’explique alors qu’il va prendre une pause d’une demi heure au terminus avant de repartir au « centre ville ». Avec le froid qu’il fait, ça devrait être bien suffisant.
A l’instant même où je mets le pied dehors, je comprends que j’ai choisi un excellent coin. Après la vue d’en haut, rien de tel que de prendre du recul pour découvrir le panorama sur la ville avec un bout de lac en premier plan. Je vous renvoie à mon album photo. Vous comprendrez comment j’ai trouvé de l’énergie pour une fois encore braver le froid !
Vingt bonnes minutes me suffisent. Je retrouve mon chauffeur qui termine son – gros – sandwich. Ravi de me retrouver. Impressionné par mes photos. Il pense que je devrais en faire des cartes postales. Il n’en a jamais vu d’aussi belles… Why not après tout ? Une reconversion en tant que photoreporter aux quatre coins du globe, c’est une idée à creuser…
Tout embêté de m’apprendre qu’il doit rentrer en « express », sans passer devant mon auberge, il retrouve le sourire lorsque que j’accepte de changer mes plans et de me rendre au millenium park où je comptais bien retourner de nuit. C’est alors que le bus se transforma en taxi avec guide. Trop classe ! Fier de sa ville. Envie, comme beaucoup ici, de visiter la France et sa gastronomie. A la fin de ce trop court voyage il décide de venir un soir avec sa femme voir la vue de la baie pour prendre des photos (il n’avait jamais eu l’idée), de l’amener en voyage en train pour traverser les Usa (« c’est vrai que c’est une bonne idée ce que vous faites là ! ») et de faire un voyage en France ! Très sympa cet américain passionné !
Le Millenium park et son drôle de miroir en forme de haricot courbé : excellent de jour, magnifique la nuit. Il reflète les images des buildings alentours. Bravo l’artiste ! Bonne idée d’un ancien maire de Chicago de faire trôner des œuvres d’art dans les rues… Miro, Chagall, Picasso… et d’autres nous font profiter de leurs talents dans ce musée à ciel ouvert.
Autre émerveillement avant de repartir (sans avoir eu le temps de visiter les nombreux musées de la ville) : la bibliothèque municipale et son jardin d’hiver sous la verrière du 9ème étage. Entièrement rénovée. Splendide !
Une dernière ballade dans le Loop, la zone en plein cœur des buildings qui est quadrillée par le métro aérien (Incontestablement pratique, ces structures métalliques suspendues n’ont absolument rien d’esthétique). Dernière photo de la très très grande tour et direction la gare avec mon gros sac sur le dos. Tiens, ça me rappelle le trek au Népal… avec un drôle d’Everest !
Nouvelle étape tout bientôt ;-)

samedi 23 février 2008

avant la deuxième étape...

Bonjour !
Aujourd'hui ce sera plus court...
Juste un petit message pour vous dire d'aller faire un tour du côté de mon album car j'ai mis quelques photos. Je sais que vous êtes impatient(e)s... et il y a de quoi ;-)
J'ai eu une excellente idée de passer quelques jours ici. Cette ville vaut vraiment le coup (y'a qu'à voir les photos !!!).
Demain ce sera le grand départ pour plus de 2 jours de train et la Grande Traversée !
Je pense que j'aurais le temps de vous écrire un peu plus longuement.
D'ici là, pas d'Internet dans le train, alors see you in San Francisco...

Bye bye les courageux travailleurs (ou les ex-courageux déjà retraités)

jeudi 21 février 2008

Usa by rail : Chapitre 1 - A bord du "Shore Lake"

New-York -> Chicago 19-20 Février 2008

Trop dur d’écrire mes impressions en live !
J’ai tellement envie d’aller voir dans les autres parties du train… enfin, si je peux : le contrôleur de ma voiture veille ! J’ai bien tenté d’aller à la porte avant le départ, mais il m’a gentiment dit que je ne pouvais pas rester là car c’était trop dangereux. Un flash de mes voyages en train à travers l’Inde m’a parcouru l’esprit… assis durant des heures sur les marches avec la porte ouverte face au spectacle des rizières et des interminables champs. Quand est-ce que j’y retourne ?!
« Tu verras, les trains américains n’ont absolument rien à voir avec les européens » Apparemment les retards sont fréquents, les vitesses sont lentes et les horaires ne sont pas vraiment pratique.
Le temps de frapper ces quelques lignes et déjà un agent passe pour les réservation pour le dîner : il veut savoir si l’on veut manger… et à quelle heure. C’est pas la classe, ça !
A voir la place immense pour étendre ses jambes (du jamais vu, et c’est un fils de cheminot qui le dit !), le repose pied réglable, le repose jambes idéal et l’inclinaison réglable du siège, on comprend qu’en effet, les Amtrak ne sont pas semblable à nos chers trains, et notamment aux TGV !
Autre détail de taille : tous les sièges sont dans le sens de la marche : il fallait y penser. Seul mon ex-collègue Joël, qui aimait dire que la vue en marche arrière est plus intéressante, n’apprécierait certainement pas cette ingénieuse disposition. Soit disant qu’on verrait plus de choses et avec plus de recul en marche arrière… Faites l’expérience ; pour ma part je n’ai jamais été convaincu.
De grosses villas bourgeoises commencent à remplacer les immenses buildings New-yorkais, la sortie de l’agglomération serait-elle proche après 35 minutes de train ?
Il est temps de suivre le même chemin que les quelques autres voyageurs ont déjà emprunté : celui du café ! J’espère que la vue sur la rivière que nous longeons depuis le début sera aussi belle…
De retour un café dans une main, une bouteille d’eau dans l’autre. Ouf : on trouve autre chose que du coca ! Joël sera rassuré d’apprendre que dans la voiture bar on peut s’asseoir en sens inverse… A votre avis, de quel côté me suis-je assis ? C’était pas si mal !
Le soleil commence à tomber doucement et les délicieuses couleurs orange se marient bien avec les quelques nuages gris foncés, le tout donnant un spectacle assez agréable pour débuter ce voyage. La lune quant à elle est bientôt pleine. J’ose espérer qu’elle se montrera cette nuit.

Il fait maintenant nuit noire. Deuxième arrêt : Nous sommes à Albany. Le premier arrêt fût beaucoup plus bref et n’avait d’autre but que de prendre de nouveaux passagers. Ici c’est plus sérieux puisque des gens sont descendus. C’est la première fois que je vois les américains se soucier des économies d’énergie ; à peine le train fût-il à l’arrêt que nous avons été plongés dans le noir.
Une seule porte donnant sur le quai est ouverte par l’agent de service. Pause cigarette pour les uns, décontraction au grand air pour les autres… le stationnement sur le quai ne s’éternise pas dans ce froid glacial ! Cette courte pause fût quand même l’occasion de quelques échanges avec des jeunes voyageurs bien sympas. Pratiquement tous découvrent les joies du voyage en train. Tous sont envieux lorsque je parle de la France, ce pays qui fait envie ! Toutefois l’un d’entre eux, à l’allure plutôt cool, préfèrerait visiter Amsterdam…
Voilà progressivement les nouveaux passagers qui arrivent. La voiture commence à se remplir… toujours dans le noir, quelle drôle d’ambiance !
Et voilà que dans un tourbillon la neige fait son apparition. Je n’ai pas rêvé : il fait vraiment froid.
La lumière revient. Je découvre mon nouveau voisin, chevelu et barbu, avec comme tout bon américain, un grand gobelet qui doit certainement contenir une boisson chaude, comme l’indique cette petite protection en carton empêchant de se brûler les doigts.
Nous sommes toujours à l’arrêt. En quelques minutes la neige a recouvert le quai d’un fin voile blanc. Le grand nord commence à se faire sentir… Ma « grande aventure ferroviaire » commence bien. Enfin, ce sera encore mieux quand notre paquebot aura redémarré, bien que je profite de ce moment pour écouter les conversations téléphoniques de mes voisins… « How was your day ? » … and bla bla bla.. J’avoue ne pas encore tout comprendre « fluently ». Cela me rappelle que je dois travailler mes leçons d’anglais. C’est une des activités sérieuses que je me suis programmé, avec la lecture de 2 romans que l’on m’a prêté (in English of course !). Les autres passe-temps sont gravés sur mon disque dur avec un point avi derrière ; ces quelques films, téléchargés (illégalement car il est encore impossible de télécharger légalement avec un mac,) ou copiés (est-ce plus légal ?) devraient me permettre de tenir au moins une bonne dizaine d’heures. J’ai entre autres le célèbre Lawrence of Arabie qui dure plus de 3h.30… je ne sais pas si la lenteur du train m’encouragera à me plonger dans une si longue histoire. Au passage, autre détail intéressant dans cet Amtrak : la prise électrique à ma place ! Il faudrait peut-être que je la teste avant de vider toute ma batterie, mais très honnêtement je serais étonné que l’électricité puisse manquer dans cet énergique pays !

7:05pm, le train redémarre. Je n’étais pas sûr d’avoir compris ce que m’avait dit le contrôleur sur le quai une demi-heure plus tôt « siveune oh faïve pi aime » Je pensais que ça faisait bien tard, mais c’était finalement juste !
J’ai l’impression que tout le territoire américain doit être couvert pour les téléphone mobiles du haut des tours aux plus profonds sous sols… mon voisin de derrière va pouvoir converser toute la nuit, parti comme il est !
Petite allure dans une petite agglo. Les enseignes sont les mêmes qu’ailleurs : Dooking Donuts, Home Depot… Ah non, tient : Albany RV, un vendeur d’immenses camping car avec un nom bien local.
Je comprends que le responsable de la voiture et le contrôleur ne sont pas les mêmes. D’ailleurs, une partie de l’équipe de bord à changé, sauf notre agent d’accueil qui s’efforce à trouver des places côte à côte pour les personnes voyageant ensemble. C’est lui qui passe le premier, qui demande à chacun quelle est sa destination dont il écrit les trois premières lettres sur un petit carton vert. Il glisse ce dernier à l’envers au dessus du siège, sous le porte bagage. Un petit détail qui indique au contrôleur que le voyageur doit lui présenter son billet. C’est bon à savoir si vous montez en route sans billet : retournez vite votre carton ! Désolé, j’ai encore quelques réflexes bien français qui ressortent… Les gens ne sont pas comme ça ici. Soit ils sont sages et bien élevés, soit ils utilisent des armes !
Il va bientôt être l’heure de me rendre au restaurant… ça tombe bien, je commence à avoir fin (malgré les bons gros cookies au chocolat, avec pépites, que j’ai savouré il y a quelques dizaines de minutes…). Pas le temps de me mettre à mes leçons d’anglais maintenant. Vivent les bonnes excuses pour toujours remettre à plus tard ce que l’on aurait temps voulu avoir fait plus tôt.

La lune refait son apparition. J’en déduis qu’il ne doit plus neiger. Pas évident à voir ça de nuit à travers les vitres teintées.
Retour de la salle restaurant après un dîner qui ne m’aura pas fait progresser en anglais, puisqu’un couple de québécois est venu s’installer à ma table ! Toujours aussi sympa ces gens du Nord à l’accent si bizarre… Je me suis laissé tenté par le Chicken & rice sans avoir fait attention qu’il était également accompagné de maïs chaud… pas mal en fait ! Le petit verre de rouge chilien et l’Ice cream Hagen Dass au chocolat m’ont bien plu. Il faut bien que je teste tous les items de la carte, isnt’it ?!
Mes compagnons de dîner ont rejoint leur petite chambre couchette. Ils ont l’air assez satisfait du confort. Je prends la direction inverse pour retourner dans ma coach class. Attention à la neige sur le chemin : entre deux voitures, il fait un froid glacial et la neige en profite pour se glisser entre les joints pour se rependre sur le sol en ferraille..
Le ventre bien rempli, il est temps de faire une petite sieste.
Aussitôt dit, le train s’arrête. « Is it a smoke stop ? ». Les fumeurs s’activent malgré l’absence d’annonce officielle indiquant aux accros de se tenir prêts. Ils ont dû être refoulés car les voilà de retour aussitôt ! Le train est pourtant encore à l’arrêt, mais le règlement ne doit pas autoriser de cigarette à cet endroit précis.
J’entends le klaxon de la loco. C’est étonnant comme il ressemble à ceux des trains indiens. En revanche, pas encore vu d’homme faisant leur besoins sur les voies ferrées comme dans la banlieue de Dehli.
C’est reparti. Par la fenêtre on aperçoit une petite gare. Tiens, quelque chose de petit dans ce pays !
Bon, je n’avais pas une sieste à faire moi ?!

Le calme s’installant petit à petit dans le wagon, on commence à entendre des ronflements. Cet indicateur me fait réaliser que l’insonorisation des voitures est plutôt bonne par rapport à nos bons vieux autorails. Malgré ce confort relatif, pas évident de trouver le sommeil. J’ai tenté sans succès de négocier un oreiller supplémentaire. Heureusement que mon cher voisin barbu m’a proposé le sien. Je commence à me dire que le voyage jusqu’à San Francisco va être long et certainement un peu douloureux pour mon dos qui commence à vieillir !
2:05 Arrêt à Erie. Seul arrêt en Pennsylvania. Rien à voir à part la neige qui tourbillonne.
La neige s’est de plus en plus infiltrée à travers les joints dans le passage menant au dernier wagon. Heureusement qu’il est fermé car avec le froid, elle s’est collée du sol au plafond… pas mal… je ne peux m’empêcher de prendre une photo !


2:37 Le paysage qui défile dans la nuit et sous la neige me berce… tout en me tenant éveillé.
7:24 Il fait jour. Je crois que j’ai dormi !
Un message nous informe que la voiture restaurant est ouverte pour le Breakfast. Je choisi de prendre un café et un délicieux muffin Apple Spices à emporter, comme ça je peux y associer quelques carreaux de chocolat noir à l’orange que j’avais pris le soin de glisser dans mon sac.
Je réalise que nous roulons avec un retard de plus de ¾ d’heures. Le paysage gris est assez fade avec des champs, de petites villes chacune bordées d’usines, d’entrepôts et de lotissements dont la monotonie est déconcertante. Pour autant, je n’ai pas encore trouvé le temps long. Je n’ai pas eu le temps d’ouvrir mon roman en anglais, ni même mon livre d’english lessons, c’est dire !
J’observe avec amusement les relations entre les voyageurs. Un couple s’est formé dans la nuit. J’ai analysé la tactique d’approche de l’américaine farouche qui avait pris place à côté du charmant américain seulement quelques dizaines de minutes après le départ de New York. Souriante et très tactile, elle a su le séduire ; déjà lors du repas dans la voiture restaurant elle ne pouvait se retenir de lui caresser le dos… C’est donc logiquement qu’ils ont passé la nuit lovés l’un contre l’autre. Ah, que c’est beau les voyages !
Ce matin l’ambiance est calme. Le soleil fait quelques apparitions mais je la neige reprend toujours le dessus. Qui des deux va gagner à l’arrivée ? Dans tous les cas je sais que la température sera inférieure à 0°C. Quoi de plus normal à ces latitudes en plein hiver !
Petite toilette de voyage dans la petite cabine à l’aide de petites lingettes. J’adore l’odeur de leur savon à l’amande… On le mangerait ! Je me sens tout de même bien moins poisseux que sous la chaleur de l’Asie.
9:55 Nous devrions être arrivés depuis dix minutes. L’agglomération ne doit plus être très loin à voir les énormes poteaux électriques fièrement dressés dans un champ de neige. Je vais commencer à rassembler mes affaires. Décidemment pas le temps de travailler mes cours d’anglais, ni de réfléchir à la question fondamentale de Martine avant mon départ : « Pourquoi vivre seul ? ». La réponse à cette question ne pouvant se résumer en une phrase, elle m’a suggéré d’y réfléchir durant ce long trip ferroviaire… why not si j’ai le temps !
A suivre…

mardi 19 février 2008

De nouvelles aventures commencent !

Après bientôt 4 mois sur le sol américain j'ai envie d'en découvrir encore plus !
Ma curiosité, attisée par la lecture quotidienne d'une grande carte des USA trônant devant mon lit, m'a conduit à envisager un nouveau périple.
Me voilà donc à quelques heures de mon départ en train pour Chicago !
Le trajet sera sensiblement plus long qu'en avion, mais j'espère pouvoir admirer quelques beaux paysages avant de découvrir cette grande ville près d'un immense lac.
Après cet "entraînement" de 18 heures de train, je vais tenter la grande traversée jusqu'à San Francisco... Ca ne sera pas à la rame, mais à bord d'un Amtrak (train américain) et cette fois ci durant 58 heures !!!
J'espère qu'entre les nuages, les averses de neige prévues, et les longues nuits d'hiver, je pourrais voir un brin des rocheuses et des grandes étendues...
Sinon, je pourrais toujours me consoler en visitant le Grand Canyon que je compte atteindre via Las Vegas d'ici une bonne dizaine de jours...
Excitant tout ça, isnt'it ?!
Je vous promets de belles photos et, si vous êtes sages, une petite vidéo pour vous faire partager ces ballades enivrantes outre-atlantique...
Bien entendu, j'aurais mon équipement informatique dans le sac, donc je pourrai mettre à jour mon blog avec de palpitantes informations en live !
Je suis tout excité à l'idée de prendre le métro dans quelques dizaines de minutes avec mon gros sac sur le dos !! J'ai encore un peu de temps pour me laver les dents avant de partir afin de vous envoyer des bises avec une haleine fraîche !

A bientôt les amis !
Le voyageur qui voyage ;-)

/ Les voyages forment la jeunesse ... et déforment la vieillesse ! /

vendredi 15 février 2008

Le Bug de l'année

 Il y a six mois, j'ai changé ma version Chirac 2.0 par la version Sarkozy 1.0  et j'ai noté que le programme a lancé une application inattendue appelée Maintenant-vous-allez-en-chier 1.0 qui a considérablement  réduit les performances de mon processeur. Dans la notice, cette  application n'était pourtant pas mentionnée.  De plus,  Sarkozy 1.0 s'installe dans tous les autres programmes et  se lance automatiquement lors du lancement de n'importe quelle application, parasitant l'exécution de celles-ci.
 
 Des applications telles que  liberté-d-expression 8.9 ou Vivre-ensemble 3.2 ne fonctionnent plus.
 
 De plus, des programmes occultes (virus?)  nommés Paranoïa 11.5, Démagogy 7.0 et Autoritarism 9.5 se   lancent de temps en temps et soit plantent le système, soit font que Sarkozy 1.0 se comporte de façon   totalement inattendue.
 Je n'arrive pas à désinstaller ce programme, ce qui est très embêtant, surtout quand j'essaye d'exécuter l'application Joie-de-vivre 8.2. Par exemple, la commande : /service-public.exe  ne fonctionne   plus.
 
 D'autres utilisateurs de Sarkozy 1.0  m'ont fait part de l'existence d'applications  telles que T'as-tes-papiers  Version 6.0 et Allez-zou-charter-bamako Version 3.4 liée à l'utilisation de Sarkozy 1.0 sur certains processeurs.
 
 J'envisage  de revenir à la version Chirac 2.0 que j'avais avant, mais cela à l'air très compliqué. 

 Que faire ?
 
 
 Un utilisateur démoralisé.
 
 
 Réponse de la Hot-Line :
 
 
 Votre plainte est très fréquente chez les utilisateurs de Sarkozy 1.0, mais elle est due le plus souvent à une erreur de conception de base.
 
 Beaucoup   d'utilisateurs passent de leur version Chirac 2.0 à Sarkozy 1.0 en pensant que Sarkozy 1.0 n'est qu'un programme d'utilitaires destiné à prolonger les fonctionnalités de Chirac  2.0. Or, il n'en est rien : Sarkozy 1.0 est bien plus que cela, il  s'agit d'un SYSTEME D'EXPLOITATION COMPLET conçu pour gérer TOUTES vos applications. Il est entendu que le retour à Chirac 2.0 est impossible.
 
 
 Deux options   s'offrent à vous :
 
 
 - Vous   décidez de conserver Sarkozy 1.0, et vous attendez 5 ans, au mieux, avant d'opter pour un système d'exploitation plus satisfaisant et performant. Dans ce cas, en ce qui concerne   les programmes Démagogy 7.0 ou Autoritarism 9.5, il faut   savoir que ce  sont des programmes   d'ancienne génération utilisés sous le système Vichy.1940, qui aujourd'hui connaissent des   problèmes de compatibilité.
 
 Des mises à jour de République-Française bientôt téléchargeables devraient permettre de résoudre le problème. Evitez  cependant d'utiliser les touches Echap et Suppr trop souvent sous Sarkozy1.0, car vous risquez de lancer des applications néfastes comme C:/matraque-dans-ta-gueule.exe ou C:/prison-ferme.exe. Pour éviter ces inconvénients, pensez à lancer régulièrement la commande C:/manifestation-de-soutien-ump.exe  pour tenter de stabiliser quelque peu le système.
 
 ATTENTION : il  va sans dire que les déceptions lors de l'utilisation de  Sarkozy 1.0 risquent d'être  nombreuses.

 - L'autre solution est une restauration d'une partie du système.
 
 Il vous faudra assez prochainement télécharger le patch Vote-à-Gauche-aux-municipales pour récupérer une partie des fonctionnalités  de votre ordinateur et en améliorer provisoirement les performances

mardi 12 février 2008

The Kite Runner

Je viens d'aller voir "Les cerfs volants de Kaboul".
Ce film est remarquable et bouleversant !
Plus d'infos ici : Fiche du film

Il va sortir en France dans quelques jours : ne le manquez pas !!

lundi 4 février 2008

Incredible !

J'ai habité 5 ans à Lyon : l'OL fût 5 fois championne de France.
J'arrive à New York et je prédis à tout le monde que, comme j'y habite, New York va gagner, en persistant à peine 1 minute avant la fin du match alors que Boston semblait logiquement s'imposer... et bien les blancs et rouge m'ont donné raison en emportant la victoire à la dernière minute !
Où voulez-vous que j'aille l'année prochaine ?!


dimanche 3 février 2008

Les primaires déchaînent les passions...

A 3 jours du "Super tuesday" qui sera l'occasion pour les électeurs de 24 états (dont New York) de choisir leur candidat, l'ambiance monte dans la city !
Histoire de comprendre ce qui se joue du côté des Démocrates et de revivre les ambiances de la Ségomania... j'ai regardé attentivement le dernier débat opposant Barack Obama et Hillary Clinton jeudi soir.
Pas facile de choisir car la tentation du "vrai" changement est forte, mais Hillary m'a semblé plus convaincante.
Elle veut aller plus loin et a des positions clairement progressistes : régularisation de tous les sans papiers (rien que ça .. ce n'est pas rien ici !!), couverture santé pour tous....
Obama quant à lui veut s'attaquer aux lobbies tout puissants et limiter leur influence ; il promet de renouveler la manière de faire de la politique, ce qui serait en effet bien venu.

Je préfère ne même pas évoquer l'autre camp pour qui le fait de s'intéresser à des questions sociales et de société est inutile : "il faut c'est tout miser sur l'économie"... et bien voyons !

Dans cette nation où l'argent est roi, il faut savoir qu'il n'y a pas de règle à la française pour le départage du temps d'antenne. La question des journaliste est donc de savoir lequel des candidats aura les moyens d'avoir le plus d'affichage médiatique.
Avec des budgets de campagne atteignants les 118.000.000 $ (pour Hillary) on peut se questionner sur le fonctionnement de cette "grande" démocratie avec des journaux qui soutiennent officiellement tel ou tel candidat!

Mais avant ce super and exiting tuesday, sachez qu'il y aura un Hyper sunday ici : Le Super Bowl... il paraît que cet événement sportif (et publicitaire !) est plus regardé que les jeux olympiques ici ! Si j'ai bien compris, c'est la finale de leur championnat de football américain (plus d'infos ici). Les vendeurs de pizzas et de bières se tiennent près.

Le brunch de demain, avec 2 grands écrans, promet d'être passionnant !!!!!
A suivre ;-)



samedi 2 février 2008

HAÏTI • Des galettes de boue pour tout repas

Dans ce pays, l'un des plus pauvres du monde, les paysans affamés finissent par manger de la boue salée et séchée. L'augmentation du prix des céréales, les inondations, l'instabilité politique et la mauvaise gestion de l'aide humanitaire sont en cause.
Lire l'article sur le site de Courrier International