samedi 28 juin 2008
Bonsoir de Thailande
Ce soir c'est de Bangkok que je vous dis bonjour !
Pour moi la mission Myanmar est terminee... J'ai quitte Yangon ce soir.
L'ambiance etait tres sympa avec toute l'equipe.
Maintenant je suis en escale pour une nuit en Thailande et je ne pense pas visiter grand chose car il est deja plus de minuit !
L'hotesse du guichet d'informations de l'airport m'avait conseille un quartier touristique qui m'a donne envie de partir en courant...
L'ambiance cote d'azur du quartier me fut insupportable avec plein de touristes a priori ininterressants et souvent accompagnes de thailandes pulpeuses (rappelons que ce pays est le paradis de la prostitution).\
Bref, je suis monte dans un rickshaw et au hasard des detours me voila dans un hotel confortable a l'accueil sympa....
Demain matin cap sur Dhaka ou j'arriverai a midi heure locale pour y rester une dizaine de jours.
Me voila pret pour de nouvelles aventures !
A tout bientot en France ;-))
dimanche 22 juin 2008
La journée d'Enzo 3 septembre 2012
(Merci Elodie !). C'est un peu long, mais c'est pas mal....
> > > Enzo est assis à sa place, parmi ses 32 camarades de CP. Il porte la vieille blouse de son frère, éculée, tâchée, un peu grande. Celle de Jean-Emilien, au premier rang, est toute neuve et porte le logo d'une grande marque.
> > > La maîtresse parle, mais il a du mal à l'entendre, du fond de la classe. Trop de bruit. La maîtresse est une remplaçante, une dame en retraite qui vient remplacer leur maîtresse en congés maternité. Il ne se souvient pas plus de son nom qu'elle ne se souvient du sien. Sa maîtresse a fait la rentrée, il y a trois semaines, puis est partie en congés. La vieille dame de 65 ans est là depuis lundi, elle est un peu sourde, mais gentille. Plus gentille que l'intérimaire avant elle. Il sentait le vin et criait fort. Puis il expliquait mal.
> > > Du coup Enzo ne comprend pas bien pourquoi B et A font BA, mais pas dans BANC ni dans BAIE ; ni la soustraction ; ni pourquoi il doit connaître toutes les dates des croisades. On l'a mis sur la liste des élèves en difficulté, car il a raté sa première évaluation. Il devra rester de 12 à 12h30 pour le soutien. Sans doute aussi aux vacances. Hier, il avait du mal à écouter la vieille dame, pendant le soutien ; son ventre gargouillait. Quand il est arrivé à la cantine, il ne restait que du pain. Il l'a mangé sous le préau avec ceux dont les parents ne peuvent déjà plus payer la cantine.Il a commencé l'école l'an dernier, à 5 ans. L'école maternelle n'est plus obligatoire,c'est un choix des mairies, et la mairie de son village ne pouvait pas payer pour maintenir une école. Son cousin Brice a eu plus de chance : il est allé à l'école à 3ans, mais ses parents ont dû payer. La sieste, l'accueil et le goûter n'existent plus,place à la morale, à l'alphabet ; il faut vouvoyer les adultes, obéir, ne pas parler et apprendre à se débrouiller seul pour les habits et les toilettes : pas assez de personnel.
> > > Les enseignants, mal payés par la commune, gèrent leurs quarante élèves chacun comme une garderie. L'école privée en face a une vraie maternelle, mais seuls les riches y ont accès.Mais Brice a moins de mal, malgré tout, à comprendre les règles de l'école et ses leçons de CP. En plus, le soir il va à des cours particuliers, car ses parents ne peuvent pas l'aider pour les devoirs, ils font trop d'heures supplémentaires. Mais Enzo a toujours plus de chance que son voisin Kévin : il doit se lever plus tôt et livrer les journaux avant de venir à l'école, pour aider son grand-père, qui n'a presque pas de retraite.
> > > Enzo est au fond de la classe. La chaise à côté de lui est vide. Son ami Saïd est parti,son père a été expulsé le lendemain du jour où le directeur (un gendarme en retraite choisi par le maire) a rentré le dossier de Saïd dans Base Élèves. Il ne reviendra jamais. Enzo n'oubliera jamais son ami pleurant dans le fourgon de la police, à côté de son père menotté. Il parait qu'il n'avait pas de papiers... Enzo fait très attention : chaque matin il met du papier dans son cartable, dans le sac de sa maman et dans celui de son frère.
> > > Du fond, Enzo ne voit pas bien le tableau. Il est trop loin, et il a besoin de lunettes.Mais les lunettes ne sont plus remboursées. Il faut payer l'assurance, et ses parents n'ont pas les moyens.L'an prochain Enzo devra prendre le bus pour aller à l'école. Il devra se lever plus tôt. Et rentrer plus tard. L'EPEP (établissements publics d'enseignement primaire) qui gère son école a décidé de regrouper les CP dans le village voisin, pour économiser un poste d'enseignant. Ils seront 36 par classe. Que des garçons. Les filles sont dans une autre école.Enzo se demande si après le CM2 il ira au collège ou, comme son grand frère Théo,en centre de préformation professionnelle. Peut-être que les cours en atelier seront moins ennuyeux que toutes ces leçons à apprendre par cœur. Mais sa mère dit qu'il n'y a plus de travail, que ça ne sert à rien. Le père d'Enzo a dû aller travailler en Roumanie, l'usine est partie là-bas. Il ne l'a pas vu depuis des mois. La délocalisation, ça s'appelle, à cause de la mondialisation. Pourtant la vieille dame disait hier que c'est très bien, la mondialisation, que ça apportait la richesse. Ils sont fous, ces Roumains !
> > > Il lui tarde la récréation. Il retrouvera Cathy, la jeune sœur de maman. Elle fait sa deuxième année de stage pour être maîtresse dans l'école, dans la classe de monsieur Luc. Il remplace monsieur Jacques, qui a été renvoyé, car il avait fait grève. On dit que c'était un syndicaliste qui faisait de la pédagogie. Il y avait aussi madame Paulette en CP ; elle apprenait à lire aux enfants avec des vrais livres ; un inspecteur venait régulièrement la gronder ; elle a fini par démissionner. Cathy a les yeux cernés : le soir elle est serveuse dans un café, car sa formation n'est pas payée. Elle dit : « A 28 ans et un bac +5, servir des bières le soir et faire la classe la journée, c'est épuisant. » Surtout qu'elle dort dans le salon chez Enzo, elle n'a pas assez d'argent pour se payer un loyer.
> > > Après la récréation, il y a le cours de religion et de morale, avec l'abbé Georges. Il faut lui réciter la vie de Jeanne d'Arc et les dix commandements par coeur. C'est lui qui organise le voyage scolaire à Lourdes, à Pâques. Sauf pour ceux qui seront convoqués pour le soutien…
> > > Enzo se demande pourquoi il est là.
> > > Pourquoi Saïd a dû partir.
> > > Pourquoi Cathy et sa mère pleurent la nuit.
> > > Pourquoi et comment les usines s'en vont en emportant le travail.
> > > Pourquoi ils sont si nombreux en classe.
> > > Pourquoi il n'a pas une maîtresse toute l'année.
> > > Pourquoi il devra prendre le bus.
> > > Pourquoi il passe ses vacances à faire des stages.
> > > Pourquoi on le punit ainsi.
> > > Pourquoi il n'a pas de lunettes.
> > > Pourquoi il a faim.
> > >
> > > Projection basée sur les textes actuels, les expérimentations en cours et les annonces du gouvernement.
> > > > > trouvée sur le net
> > > > >
> > >
> > > Si vous ne voulez pas que vos enfants, petits-enfants, neveux, nièces, petits voisins, ....., deviennent des copains de classe de ce petit Enzo, faites suivre ce mail à votre carnet d'adresse ! Il faut que tout le monde prenne conscience que c'est ce qui les attend à plus ou moins court terme ! Il faut que le ministère arrête de détruire l'Education Nationale !!!
> > > > Merci pour eux.
> > > La journée d'Enzo 3 septembre 2012
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mercredi 18 juin 2008
New on Sebadaf’s blog : the first English message !
As I promised, I write on my blog in English! I give you my feeling after 3 weeks in Burma…
My English level is a little bit better day after day. My colleagues accent is generally bad, so it's easier for me to speak without any complexes! I'm working both with Burmese and French people, but also with English men. That's really fun!
I'm discovering what can be the life under a strict power. It's really strange to see how it's possible to forget the context when you're living in the better area of the city: "Golden Valley". In this former capital, you don't see a lot of policemen or militaries. It's the opposite with New York & Paris! But the pressure is terrible because not visible from outside. I don't want to go further and to give to many details from here because we know that emails are under control. I don't care too much about that because the risk for me is not big (I'm a foreigner and I'm here only for few weeks) but I've already seen that the access to my blog is denied from here!
The censure is really strong. It's the first time I see something like that… At the beginning, I thought newspaper never speak about many subject (as Nargis Cyclone for example). But in realty, it's worth! They're speaking a lot about that but with a modified version: NGO can access to the field, everything is under control, emergency step is finished, now it's already time for early recovery activities… It's exactly the realty! But people here are not stupid: they have information from other ways with satellite TV (witch is not censured because it's impossible!).
However, I have to recognize that once I've explained that, the description is not finished at all. Situation is more complex in this country. But it's really hard to understand what's happened because of the lake of information.
In our country, the main issue comes from our Medias who schematize the situation. And our governments decided to take strong measures against Burmese's power, but in fact the impact is for the lower social classes.
So, you understand how the situation is not easy in this poor country (poor despite natural wealth as gas, wood, jade, paddy fields…)
In a couple of weeks I'll be in Dhaka (Bangladesh). I already know that this Muslim country is also very poor with a lot of corruption and under the power of a very strong regime. The city seems to be huge (more than 12 millions of people), polluted, noisy, malodorous and with a big rate of poverty…
Hopefully my NGO offer good living conditions in order to propose a bearable situation…
You understand that this "picture" of the situation is incomplete and totally subjective. Of course it's very hard to understand a country, a population, a culture, and political stakes, economic issues… only in few weeks! It's why I choose to work during 1 year in Bangladesh. I'll see what's happened… ;-)
To be continued…
lundi 16 juin 2008
Photos !
18 jours à Yangon : réflexions de mi-séjour
Entre lectures et discussions aussi riches que variées, je commence à comprendre un peu mieux ce pays et ses habitants tout en me posant de plus en plus de questions.
Je découvre aussi la vie d'une ONG de l'intérieur, la richesse des projets menés et la qualité des personnes impliquées en prenant conscience de l'importance comme des limites de l'action dans un contexte très compliqué…
La soumission des birmans face à ce système rude ne peut que faire réagir le français que je suis qui se trouve confronté pour la première fois à un système totalitaire, de surcroit très fort. Je commence à en mesurer la puissance et le vice extrême.
Ce système en place depuis plus de 45 ans, et donc bien rodé, a vraiment tout d'ignoble : écrasement et appauvrissement des minorités ; censure totale ; enrichissement des dirigeants en sacrifiant les services à la population (santé, éducation) ; trafics de drogue ; encouragement de la délation ; développement d'un système dans lequel tout le monde se méfie de tout le monde ; diminution du pouvoir d'achat ; division des ethnies pour mieux régner ; campagnes d'intimidation, exploitation outrancière des ressources naturelles (notamment le teck) ; et bien sur : anéantissement de tout contestataire.
Si au premier abord on peut se demander comment il est possible de rester passif devant de telles injustices, on comprend peu à peu que ce système est vraiment bien organisé pour ne pas laisser de place à une quelconque contestation qui pourrait entraver les intérêts des dirigeants.
Mais comment un tel système a-t-il pu se mettre en place ?
La racine semble avant tout être religieuse. Le bouddhisme, cette religion paraissant pourtant si attrayante pour de nombreux occidentaux, ne laisse pas de place à la démocratie. Le « respect de l'ordre établi » est un élément incontournable du bouddhisme. Aussi, le sentiment de fatalité est particulièrement renforcé par l'idée que notre vie actuelle est le fruit de notre vie précédente : si certains sont malheureux, c'est qu'ils paient leur mauvaise vie précédente. Pourquoi donc s'en préoccuper ?
A ce contexte extrêmement inégalitaire viennent s'ajouter les problèmes économiques. Ainsi 3 catégories sociales se côtoient. Les pauvres qui doivent concentrer leurs efforts pour nourrir leur famille et lui offrir un toit. On voit mal comment ils pourraient trouver l'énergie de se rebeller au risque de se faire emprisonner pour des mois ou des années. Les classes moyennes qui, elles, ont le regard tourné vers l'étranger. Dès qu'ils le peuvent, les jeunes migrent. Beaucoup ne se semblent donc pratiquement pas préoccupés par ce qui se passe dans leur pays. Quant aux riches qui profitent allègrement de ce système, il est évident qu'ils n'ont rien à redire d'un système qui les privilégie.
Un professeur français de l'alliance française – présent à Yangon depuis 2 ans et marié à une birmane – me confiait ses doutes renforcés depuis les évènements de septembre dernier. Il fut en effet vraiment effaré de voir à quel point ses étudiants, issus de la classe moyenne, se désintéressaient de ce mouvement. Dans les cybercafés par exemple, ils préféraient les jeux en réseau aux sites d'informations… Selon lui, la réaction des birmans face aux arrestations ne fut pas la révolte ni le soutien des courageux manifestants qui, pour nous occidentaux, feraient figure de héros, mais plutôt la résignation. Après l'arrestation d'un de ses collègues birmans en décembre suite à une simple participation à une des manifestations de l'été, les réflexions qu'il a entendu étaient du type « il savait bien qu'en allant manifester il courrait se risque… ». D'après lui, si la population avait suivi il aurait été possible de bouger les choses car au début l'armée n'était pas présente en masse pour bloquer le mouvement ; il semblait y avoir un espace pour, enfin, se soulever.
Ces propos sont ceux d'un français de Yangon et sont à confronter avec ceux d'autres observateurs démontrant que les brutalités ouvertes n'ont effectivement duré que quelques jours, mais qu'elles ont suffi à terroriser la population.
Cela démontre bien à quel point le régime en place est très fort. Il a établi un tel climat depuis des années que les gens n'osent pas lever le petit doigt. Lorsqu'on ajoute à cela la force d'une religion tournée vers le passé (les vies antérieures) et conduisant donc à un fatalisme redoutable, on obtient une ambiance déconcertante, loin des schémas révolutionnaires de nos sociétés latines. Le bouddhisme pousse en effet à l'acceptation de ce qui a lieu. La révolte est proscrite car elle est génératrice d'insatisfaction.
Bien évidemment je parle ici des birmans de Yangon et pas des minorités ethniques comme les Karen (catholiques de l'Est) ou les musulmans de l'état Rakhine, qui, tellement privés de liberté et constamment humiliés, doivent ressentir un sentiment de révolte beaucoup plus fort.
A écouter différents témoignages, on comprend que pour vivre dans un tel pays (pour un bouddhiste) il ne reste plus qu'une solution : se débrouiller dans le système faire sans chercher à faire la distinction entre le bien et le mal. On m'a cité par exemple le cas de personnes anti junte qui n'étaient pas gênés de participer au mariage d'un membre de la famille d'un de leurs collègues clairement proche des militaires. Très difficile de trouver nos repères dans cette société si complexe et pourtant présentée de façon si caricaturale dans nos médias avec les méchants d'un coté et les gentils de l'autre.
dimanche 15 juin 2008
coucou en passant
jeudi 12 juin 2008
Nouvelles du jour
mercredi 11 juin 2008
Salut la compagnie !
Je réalise aujourd'hui que je suis ici depuis maintenant 2 semaines. Très bien adapté au rythme local, je commence à trouver mes marques dans cette ville. Hier j'ai eu la chance d'être invité chez San' (mon assistante) et Nicolas (son mari français) pour le lunch. C'était très sympa mais j'ai aussi eu droit à une version très pessimiste du prof de français en contact permanent avec des étudiants, d'une certaine classe moyenne certes… Mais à l'écouter il semblerait que les jeunes se foutent pas mal de la situation de leur pays, préférant les jeux en réseaux dans les cybercafés plutôt que les sites d'informations accessibles ici durant la fin d'été… D'après lui, même dans le cercle fermé des familles, la grande majorité des gens ne cherchent pas à savoir ce qui se passe pour les minorités ethniques per secutées ici ou là. Tout semble fortement lié à la religion tournée vers le passé selon laquelle tout ce qui arrive à une personne aujourd'hui est lié à ce qu'elle a fait dans sa vie antérieure… Cette théorie semble tellement ancrée dans la culture locale et dans les mentalités que l'on imagine mal comment ils auraient envie de se rebeller. Le respect de l'ordre établi est primordial. Notre esprit occidental et quelque peu révolutionnaire n'est pas formaté pour comprendre leur mode de fonctionnement…
D'un autre coté il faut souligner que je reçois de nombreux CV de jeunes et moins jeunes qui se sont mobilisés fortement après le cyclone et qui cherchent maintenant à travailler au sein d'une on g… C'est tout de même positif et encourageant de rencontrer des personnes si volontaires !
Voilà pour ma petite bafouille du jour ;-)
Pour le reste je devrais partir pour Dakha debut juillet directement depuis ici pour etre de retour en France si possible pour le Week end du 14 juillet… à suivre… !!!!!
Grosses bises d'un petit français qui découvre plein de choses tous les jours….
vendredi 6 juin 2008
Jeudi 6 Juin
(NB : Ne soyez pas étonné lorsque vous découvrirez ma petite technique pour détourner l'attention des robots qui pourraient chercher des mots clés dans les mails !)
Jeudi soir : un peu de temps pour moi…
Comment ne pas penser à vous tous, allongé sur une table de massage pendant que 4 mains s'occupaient délicatement de moi ! Rien à voir avec la méthode Népalaise mais franchement pas mal… surtout avec un masque de concombres sur la face ;-)
Comme vous pouvez le constater, ma première mission commence plutôt bien ! Coté boulot je m'éclate dans la gestion des RH qui est vraiment intéressante et motivante bien que restant loin du terrain (de toutes façons il est loin pour beaucoup d'entre nous ce terrain !). Le contexte est étrangement compliqué avec un con trole profondément ancré dans la société qui ne se voit pas mais que je commence à sentir de plus en plus : tout le monde soup çonne tout le monde. Le plus terrible ce sont les histoires que racontent ceux qui travaillent dans des zones reculées du pays ou l'accès est vraiment hyper limité pour les étrangers. Saviez-vous par exemple que dans un état certaines routes sont tout simplement interdites aux étrangers, sans compter que pour entrer dans cette zone en plus d'une autorisation d'entrée spécifique il faut se faire accompagner par un agent du gou verre ne mans depuis Yangon ?!
Dans d'autres coins on apprend que les mille ytaire sont capables de des truire un puits fraichement rénové sous prétexte que les auto riza tions n'ont pas été correctement demandées…
J'arrête là car ce que l'on apprend en écoutant les témoignages donne vraiment des frissons. Comment des hommes peuvent-ils aller aussi loin dans la folie ? Une de leur technique consiste à aller se servir dans le vivier d'enfants orphelins afin de les former « sur mesure »…
Tout cela contraste avec ce que l'on peut ressentir si on ne cherche pas à savoir ce qui se passe pour la population dans ce pays. Difficile de comprendre ce monde !
Ha, ce petit massage m'avait pourtant bien détendu… je vais écouter un peu de musique pour m'endormir avec d'autres idées dans la tête…
Mardi 3 Juin
Dans la moiteur asiatique…
Cinq jours après avoir mis le pied sur le sol birman, je commence à prendre le rythme. Le décalage horaire fut vite oublié après une longue et bonne première nuit de sommeil. La chaleur et la moiteur ambiantes donnent une touche exotique qui n'est pas désagréable, puisque bien supportable… surtout lorsqu'on à la possibilité de mettre la clim dans la chambre. Ah oui, il faut que je vous précise que du point de vue confort nous ne sommes pas plaindre : belle maison de type coloniale au cœur du quartier chic de la ville « Golden Valley ». C'est sur que si l'on commence à comparer avec les villas voisines, la notre paraît tout de suite assez simple, mais il suffit de sortir de ce quartier doré pour se rendre compte à quel point nous sommes chanceux. Loin du bruit et de la crasse de Dehli, Yangon n'en reste pas moins très pauvre et mal équipée (pas d'eau courante, pas d'éclairage dans les rues, des ruelles sans goudron, et surtout des logements vétustes…). Il est évident que si je n'étais pas allé en Inde auparavant je n'aurais pas eu la même réaction… mais ici je trouve les gens vraiment calmes, gentils, souriants et très accueillants ! Lorsque certains vous abordent dans la rue pour vous proposer du change à bon prix ou leurs services pour vous guider dans la ville, ils le font avec le sourire et des formules de politesse auxquelles je n'étais plus habitué…
Tout cela est bien loin des images que j'avais en tête avant de venir ici, moi qui pensais arriver avant tout dans un pays avec des militaires dans tous les coins, je me suis vite rendu compte qu'à ce niveau là il est vraiment difficile d'égaler la France ! Même l'arrivée à l'aéroport s'est fait tout en douceur avec de gentilles femmes au grand sourire… pas une seule question : les Usa peuvent en prendre de la graine !
Le passage du cyclone en revanche a laissé des traces assez fortes (avec de nombreux arbres déracinés), mais l'on peut voir que beaucoup de travail a été accompli depuis un mois. Là encore une situation bien plus nuancée que ce que j'avais pu lire en France : « plus un arbre dans la ville » ; alors que sont toutes ces grandes plantes avec un tronc, des branches et plein de feuilles ?!!!
En revanche, pour le reste, c'est-à-dire la zone la plus touchée par le cyclone, je ne me prononcerais pas. En fait depuis que je suis arrivé, j'ai l'étrange sensation d'être moins informé de ce qu'il se passe alors qu'en fait je pense que j'ai beaucoup d'informations, notamment la principale : on ne sait RIEN ou presque !
Les coordinateurs sont toute de même en relation avec leurs équipes locales et la distribution de nourriture et de matériel avance… mais ont-ils vraiment accès partout ? Les premiers ex pat ont enfin pu partir après de longues démarches administratives aboutissant à des autorisations de courte durée… à suivre…
Dans la capitale, les gens affluent pour proposer leur aide. Un bon nombre d'entre eux a été vraiment choqué par l'ampleur du phénomène et par le nombre impressionnant de victimes. Certains expliquent dans leur lettre de motivation qu'ils ont perdu tous leurs papiers et qu'ils ne peuvent donc joindre aucun justificatif… dur dur !
A priori le pouvoir en place ne donne aucun signe d'allègement et sa stratégie risque de demeurer très insupportable. En attendant il faut continuer à travailler et à faire le maximum de ce qui est possible… tout en restant zen.
A bientôt…
dimanche 1 juin 2008
Decouverte de la ville...
Pas d'hesitation : nous sommes bien en Asie !
Les rues commercantes sont bien animees, pas toujours bien goudronnees mais tout semble beaucoup plus calme qu'en Inde !!
En route je suis passe pres d'une immense pagode dont les toits eclatants contrastaient avec les arbres deracines qui la bordaient.
Je prendrais le temps 1 de ces 4 d'aller visiter ce petit coin de paradis...
Voila pour ce petit coucou rapide. Je vais retourner profiter de ces qq heures de repos avant de retourner au bureau ;-)
See you ....